Mon bel orage



Mon bel orage d’Héloïse Combes
Résumé : 
Rien ne semblait devoir arriver. Rien ne semblait pouvoir exister d’autre que ce brouhaha cotonneux des couloirs, ces bousculades adolescentes chaque heure à la porte d’une salle de classe qu’on quittait, chaque heure, pour une autre salle de classe où tout serait pareil : chaque heure le bruit de troupeau qui s’engouffre puis freine, dérapages de semelles en caoutchouc doublés de grincements de chaises, et ensuite l’ennui, la voix soporifique du prof, l’ennui, la craie blanche qui crisse sur le tableau vert sombre, l’ennui, le néon qui crépite toujours un peu, une gomme qui tombe, le vol métallique d’une punaise qui traverse la pièce et bute sur la vitre, un papier qu’on froisse, un rire étouffé, l’ennui… C’est arrivé pourtant. Dans le préfabriqué de tôle qui tenait lieu de salle de dessin à l’écart des grands bâtiments. Une brèche soudain dans le cœur lourd du géant noir.

Mon avis :

Le résumé de ce livre m’avait beaucoup intriguée lorsque je l’ai lu, en effet, rien n’est dévoilé à part que l’histoire va se dérouler dans une école, et qu’un événement va avoir lieu. 
Nous allons suivre ici Lella, jeune étudiante de 14 ans, bientôt 15, qui a un coup de foudre pour son professeur de dessin, Marius, qui a une cinquantaine d’années, d’après Lella. Elle va le poursuivre de ses assiduités jusqu’à ce qu’il succombe et qu’ils vivent leur idylle secrètement. Cependant, les rumeurs les rattrapent, et ils sont contraints de fuir pour continuer leur relation. 
Le thème est donc tabou, à la limite du sordide, mais l’auteur décrit cette romance d’une façon tellement délicate que je n’ai pas ressenti de sentiment de dégoût. Selon moi, c’est réellement l’atout majeur de ce court roman, une écriture très fine et très juste, à la limite de la poésie.
A part Lella, les autres personnages sont peu développés, mais cela n’est nullement dérangeant. On ne découvre Marius qu’au travers des yeux de Lella, et à part ce qu’il veut bien en dire, on apprendra que peu de choses sur lui. Lella m’a semblé très mature pour une fille de son âge.
Une fois entamé, il est presque impossible de lâcher le livre avant la fin. A chaque page, j’appréhendais la suite, mais je ne pouvais m’empêcher de continuer à lire. La fin ouverte m’a un peu désappointée, je préfère en effet les fins claires, mais elle est dans la continuité du reste du livre, très poétique.
Je remercie NetGalley et les éditions de la Rémanence pour m’avoir permis de découvrir ce récit et l’écriture incroyable de cet auteur.

 

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